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Published 16 mars 2010

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Une nouvelle analyse met en évidence l’échec de l’application de la loi sur l’ivoire en Afrique et en Asie

Doha, Qatar, 16 Mars 2010—il est urgent que les pays d’Afrique Centrale et de l’Ouest mettent en place un renforcement des lois dans le sens d’attaquer le commerce illicite de l’ivoire, selon le nouveau rapport de la base de données sur le commerce des éléphants, publié ce jour. 


Aborder les questions des marchés domestiques et illégaux d’ivoire en Afrique et en Asie, comme celui-ci de l’Angola, est primordial dans l’optique d’arrêter le braconnage des éléphants © Tom Milliken / TRAFFIC  

Les résumés régionaux détaillés des données contenues dans le rapport sur le commerce selon (ETIS), la plus grande base de données du monde sur les saisies d’ivoire, met l’accent sur l'échec de la police dans les principaux Etats producteurs d’éléphant, dans la lutte face à une menace toujours plus forte du commerce organisé, favorisé par une absence cruciale de contrôle des marchés domestiques.

Cette analyse a été publiée, alors que 175 gouvernements se réunissaient au Qatar pour la conférence de la convention sur le commerce international des espèces de faunes et de flores sauvages en voie de disparition (CITES),  durant laquelle les questions du commerce de l’ivoire ont été examinées.

« Il est de plus en plus clair que les déficits des Etats de ces régions, n’ont jamais permis de mettre en application les politiques sur la fermeture des marchés illicites d’ivoire en Afrique Centrale et de l’ouest » a déclaré  Tom Milliken de TRAFFIC, qui analysé la base de données ETIS.

« Ce qui est nécessaire c’est une action urgence et efficace  par des agences d'application de la loi de ces gouvernements avec une forte collaboration en contrepartie en Asie, où des saisies courantes de ces produits ont été faites. »

Pour Milliken, « Avec de la volonté politique et des engagements fermes d’application de la loi, nous pouvons arriver à fermer tous les marchés illégaux et contrôler la corruption. Mais cela n’est pas le cas. »

ETIS est une base de données gérée par TRAFFIC, pour le compte de la CITES, et qui comporte plus de 15.400 enregistrements de saisies d’ivoire effectuées au cours des 21 dernières années.

L'analyse des données a été faite par région plutôt que par pays, et on a collaboré avec MIKE (Système de Suivi de l’Abattage des Eléphants), un autre outil de la CITES, utilisé pour mesurer le braconnage, qui a également démontré que l’Afrique Centrale perd une grande parte de sa population d’éléphants.

 Elisabeth McLellan, directeur d'espèces, de WWF International, fait remarquer que, « avant que ce renforcement de l’application n’est lieu, l'ivoire continuera  de s’écouler hors de l'Afrique » 
« Nous ne parlons pas de contrebandiers occasionnels, mais plutôt de bandes organisées et perfectionnées » a-t-elle rajouté.

Le rapport d'analyse peut être téléchargé sur le site Web de CITES à : https://www.cites.org/sites/default/files/common/cop/15/doc/E15-44-01A.pdf