Commerce illégal d'espèces sauvages à Madagascar

Avec plus de 70 % de ses espèces endémiques, Madagascar fait face à une crise de biodiversité, le braconnage commercial et le trafic — deuxième menace après la déforestation — poussant de nombreuses espèces vers l’extinction. En 2021, près de 3 500 espèces étaient classées comme menacées, dont 98 % des lémuriens et toutes les tortues terrestres.

Malgré la ratification par Madagascar de la Convention CITES et les efforts récents du gouvernement dans le cadre de l’Initiative pour l’Émergence de Madagascar (IEM), l’application des lois reste entravée par le crime organisé, la corruption et des mécanismes juridiques insuffisants.

Chaque année, les douanes malgaches interceptent des centaines de spécimens sauvages destinés à l’exportation illégale. Toutefois, ce commerce reste florissant, et des progrès significatifs sont encore nécessaires pour éradiquer ces flux illicites.

Cette étude souligne l’urgence de renforcer les cadres juridiques, d’améliorer la coordination interinstitutionnelle et de garantir un soutien international durable pour lutter contre cette menace transnationale.

Sans une intervention décisive du gouvernement malgache, les répercussions environnementales, économiques et sociales du commerce illégal d’espèces sauvages pourraient être profondes et irréversibles.