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Ground pangolin Smutsia temminckii in Kalahari, South Africa © Richard Roth

Ground pangolin Smutsia temminckii in Kalahari, South Africa © Richard Roth

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Published 29 avril 2016

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Des nouvelles de TRAFFIC : corne synthétique de rhinocéros, trafic de pangolins, et flore sauvage en Chine

Cambridge, Royaume-Uni, 29 avril 2016—le dernier TRAFFIC Bulletin, unique journal évalué par ses pairs et dédié à l'étude du commerce d'espèces, s'intéresse aux impacts possibles de l'insertion de la corne synthétique de rhinocéros dans le marché illégal actuel.


Le malheur dont sont frappés les rhinocéros dans le monde est tel que toute solution capable de réduire la demande de corne mérite d'être étudiée. La biologie synthétique pourrait en être une puisqu'elle permettrait de produire un substitut à la corne de rhinocéros grâce à de la kératine synthétique et à l'ADN de l'animal. 

Répandre secrètement ou ouvertement des cornes synthétiques sur le marché actuel pourrait réduire la pression subie par les rhinocéros. Cependant, cette alternative pourrait aussi accroître la demande « d'authenticité ». Un article de fond examine le pour et le contre de cette approche ainsi que le rôle des produits synthétiques et de substitution dans le commerce d'espèces.

Le pangolin est l'une des espèces les plus présentes sur le marché illégal mondial. On estime sa vente à plus d'un million de spécimens depuis 2000. Ils sont prisés en Asie pour leur viande et les vertus médicinales de leurs écailles. Deux articles du TRAFFIC Bulletin s'intéressent au sort du pangolin. 

Le premier met l'accent sur l'ampleur de la vente de pangolins en Afrique pour satisfaire la demande d'Asie alors que le second article propose une présentation du travail du groupe d'experts en pangolins de l'IUCN (Union Internationale pour la conservation de la nature) et de la SSC (Commission de Sauvegarde des Espèces). D'autres articles du TRAFFIC Bulletin  traitent du commerce de la flore sauvage et examinent l'importance de la Chine dans le marché mondial de l'exportation des plantes médicinales et aromatiques. 

Le journal s'intéresse aux débouchés d’une collecte durable de la faune ainsi qu'à ces plantes récoltées en Chine et à l'étendue de leur certification biologique dans ce pays qui a adopté la propagation artificielle. 

TRAFFIC Bulletin évoque aussi la culture du ginseng américain dans les forêts aux États-Unis. Cette plante dont l'Asie orientale est le plus gros client est très commercialisée malgré la législation en place pour éviter sa surexploitation en Amérique. Le journal expose un projet visant à améliorer la conformité aux lois et à la réglementation des récoltes. De plus, il s’intéresse au commerce du bois exporté depuis, ou via le Cameroun vers la Chine et l'Union Européenne. 

Enfin, le journal présente un rapport sur la médecine traditionnelle et l'utilisation en Inde du "hérisson à grandes oreilles" et de l'uromastyx en Malaisie. Un autre saurien, le smaug giganteus, est quant à lui mentionné comme une espèce endémique d'Afrique du Sud vendue à petite échelle : il n'y a aucun élément de preuve de sa reproduction en captivité. Il est donc fort probable que la majorité des créatures présentes sur le marché des animaux domestiques soient en réalité des spécimens sauvages capturés.Vous trouverez ces articles en anglais et plus encore dans le dernier numéro de TRAFFIC Bulletin (PDF, 1.6 MB).