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Published 15 mai 2015

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Saisie record de cornes de rhinocéros au Mozambique

Mise à jour: Une confirmation officielle est attendue, néanmoins les médias indiquent que 12 des cornes de rhinocéros qui ont été saisies ont été volées dans la chambre forte d’un service de police, tôt dans la matinée du vendredi 22 mai 2015. Dans ce cadre, un certain nombre d’arrestations ont été effectuées.

Cambridge, Royaume-Uni, 15 mai 2015—Il a été rapporté que la police du Mozambique a saisi un nombre stupéfiant de cornes de rhinocéros, 65 au total, accompagnées de 1,1 tonne d’ivoire d’éléphant.


Photo du fichier de saisie de la corne de rhinocéros fabriqués en Chine en 2013. © TRAFFIC

Il paraîtrait qu’une personne de nationalité asiatique ait été arrêtée à la périphérie de Maputo, la capitale de Mozambique, dans la maison où la marchandise était stockée.

Les détails officiels de l’affaire sont attendus mais, si les informations obtenues jusque maintenant sont confirmées, les 65 cornes saisies feraient de cette affaire la plus grand saisie de cornes de rhinocéros qui n’ait jamais eu lieu dans le monde depuis le début de la crise de braconnage de rhinocéros en 2008.

Ce nombre de cornes est presque le double de la dernière plus grande prise, soit 33 cornes saisies à Hong Kong en novembre 2011 et qui avaient été ramenées clandestinement du Cap (Afrique du Sud). Accompagnées d’ivoire d’éléphant, elles se trouvaient dans un conteneur déclaré comme contenant des « déchets plastiques ».

« Tandis que les autorités au Mozambique sont sur le point d’être chaleureusement félicitées pour cette importante saisie, il est maintenant absolument vital, pour qu’une enquête complète et approfondie soit menée, à la fois par les autorités compétentes au Mozambique et par leurs homologues dans tous les pays, asiatiques ou autres, qui sont impliqués dans cette saisie, (…) » déclare Tom Milliken, un expert en rhinocéros chez TRAFFIC.

« Il ne faut pas laisser passer cette opportunité unique de détruire une organisation internationale de trafic de rhinocéros et d’ivoire et nous espérons qu’INTERPOL va s’impliquer. »

Les organisations criminelles internationales ont longtemps utilisé l’État de Mozambique comme un carrefour majeur du trafic illégal d'espèces sauvages, surtout d’ivoire d’éléphant, de cornes de rhinocéros et d’ormeaux d’Afrique du sud.

« Le Mozambique a actuellement l’opportunité d’être au premier rang des démarches internationales de lutte contre les crimes liés aux espèces sauvages. » déclare Milliken.

« TRAFFIC espère que cette énorme et très importante saisie et arrestation signe un nouveau chapitre dans l’histoire de l’application en Mozambique de la législation commerciale relative à la faune. »