TRAFFIC Logo

 

Published 22 décembre 2015

  English 

Prise de conscience du commerce de la « viande de brousse » au Cameroun

Yaoundé, Cameroun, décembre 2015—plus de 70 marchands et commerçants de viande de brousse tels que des restaurateurs ont été informés des lois en vigueur pour protéger la faune du massacre engendré par le commerce de cette viande. Le meeting s'est tenu au début du mois par le Ministère de la Forêt et de la Faune (MINOF) avec le soutiens du WWF et dans le cadre du programme TRAFFIC. 


La capitale du Cameroun, Yaoundé, a été choisie en raison de la demande en viande d'animaux sauvages particulièrement élevée dans les centres urbains. La réunion s'est organisée en décembre après qu’une étude révélait un pic des ventes de la viande de brousse dans la région en période de fêtes. 

Plus de 70 éleveurs et commerçants impliqués dans le secteur de la viande d'animaux sauvages ont été renseignés sur les espèces qu'ils doivent préserver pour freiner le braconnage et autres activités illégales.  Ils ont également été éclairés sur la législation mise en place pour protéger certaines espèces contre le commerce international. Le meeting les a encouragés à chercher une autre source de protéines durable. Les maires et les préfets ont été renseignés sur les politiques instaurés sur les plans national et régional ainsi que sur les lois encadrant l’élevage et l’expansion du commerce de viande d'animaux sauvages. 

Le Cameroun possède une biodiversité riche qui recèle des espèces fascinantes.  Ce pays d'Afrique Centrale détient également des lois élaborées pour la protection de la vie sauvage.  Cependant, la récente expansion de son commerce illégale de viande de brousse (principalement sollicité par les centres urbains et l’Asie) a des conséquences déplorables sur les populations des espèces nécessaires pour ce commerce. 

« La protection de nos richesses animale et végétale nous concerne tous. Chacun de nous doit prendre part au combat contre le braconnage qui menace ces ressources. Nous pourrons ainsi mettre en œuvre des mesures pour leur assurer une gestion durable », indique M. Issola Dipanda, délégué régional du MINFOF. 

Mme Yemele Jiofack, du MINFOF, met en avant l’importance des lois qui incitent à une exploitation raisonnable et durable des ressources de la nature. Elle n'oublie pas non plus de mentionner les conséquences d'une transgression de ces lois. 

Les délégués régionaux aux ministères de l'élevage, du développement agricole et rural, et de l'industrie du poisson et de la viande ont discuté des options disponibles pour générer des recettes. Ils ont aussi réfléchi aux moyens de décrocher des subventions pour ces alternatives. 

TRAFFIC a présenté son étude sur l’illégalité du commerce de certains animaux sauvages à l’échelle régionale et internationale.  « Diminuer le commerce de viande d'animaux sauvages nécessite une coopération et une collaboration à tous les niveaux mais surtout régional, là où sont élevés ces espèces », ajoute Louisette Sylvie Ngo Yebel, du bureau de communication de TRAFFIC. 

De nombreuses informations sur le programme TRAFFIC ont été distribuées aux délégués lors du meeting. Ils ont ainsi pu recevoir des flyers expliquant le projet et des prospectus sur le Système de suivi de la « Viande de Brousse » en Afrique Centrale (SYVBAC).