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Published 30 janvier 2014

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Le Conseil de sécurité des Nations Unies prend pour cible le trafic illicite de la faune sauvage avec les sanctions contre la RDC

ONU, 30 janvier 2014 — Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté aujourd’hui des mesures capitales dans la lutte contre le braconnage et le commerce illicite de l’ivoire, en abordant le lien entre l’instabilité de la République démocratique du Congo et du trafic illicite de la faune sauvage.


© Christopher Chan / Creative Commons

En renouvelant le régime de sanctions contre la RDC, cette résolution vise les individus et entités soutenant illégalement les groupes armés via le trafic illicite des ressources naturelles, y compris de la faune sauvage et des produits dérivés, tel que l’ivoire des éléphants. 

Plus de 20 000 éléphants sont tués chaque année pour leurs défenses en ivoire, et la plupart de ces massacres se déroulent dans les zones déchirées par le conflit en Afrique centrale, notamment en République Démocratique du Congo et en République centrafricaine. 

« Les individus impliqués dans le braconnage et le trafic illicite de la faune sauvage se verront désormais sanctionnés lorsque les recettes de leurs activités sont utilisées pour financer un conflit, » a déclaré Wendy Elliott, directrice du programme des espèces au WWF. « C’est une avancée immense dans la diminution de la souffrance humaine, l’amélioration de la paix et de la sécurité et le renforcement de la protection de la faune sauvage. » 

Mardi, le Conseil a de nouveau souligné le lien entre les crimes contre la faune sauvage et les conflits à travers l’adoption d’un régime de sanctions contre la République centrafricaine. Cette résolution vise également les individus impliqués dans l’exploitation illicite de la faune sauvage et des produits dérivés. 
« Les résolutions contre la RDC et de la République centrafricaine sont primordiales. Elles illustrent la haute priorité donnée par le Conseil de Sécurité dans l’élimination de la souffrance humaine et l’instabilité de la région qui accompagnent ces crimes environnementaux », a déclaré Elliott.

Avec un nombre grandissant de preuves que les recettes du braconnage et du trafic illicite de la faune sauvage sont utilisées pour financer les groupes armés, les résolutions contre la RDC et la République centrafricaine désignent le trafic illicite comme un facteur à considérer lors de l’attribution de futures sanctions.

Les résolutions précèdent d’autres efforts à l’échelle mondiale visant à mettre un terme au trafic illicite de la faune sauvage : une réunion de haut niveau sera notamment organisée par le gouvernement britannique en février.