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Published 19 mai 2010

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L'Asie du sud arrive à un consensus sur un réseau d'application des lois fauniques

Kathmandu, Nepal, 19 Mai 2010—Des experts de l'Asie du sud ont jeté les bases d’un réseau d'application de la loi faunique de l'Asie du sud (SAWEN) comme réponse régionale, coordonnée, pour combattre le braconnage et le trafic illégal des espèces sauvages. Sept pays membres étaient d'accord pour la mise sur pied d'un secrétariat et d’un programme de travail de ce réseau.


Peaux d’animaux saisies au Népal : un réseau d'application de la loi faunique en Asie du sud appuiera les autorités en charge de l’application des lois à combattre les trafiquants. © Jeff Foott / WWF-Canon

La première et historique rencontre du groupe d’Experts du Commerce Illégal des Espèces Sauvages, s’est tenue ce jour, avec comme objectif, d’appuyer le travail des agences d’application des lois fauniques, pour que celles-ci soient mieux organisées que les contrevenants. Comme étape importante vers un mécanisme coordonné et de collaboration, le groupe d'experts a convenu qu'une approche pragmatique sous le SAWEN, récemment formé devrait être poursuivie immédiatement.

Les experts d'Afghanistan, du Bangladesh, du Bhutan, de l'Inde, du Népal, du Pakistan et du Sri Lanka ont convenu de la structure, des fonctions et des paramètres opérationnels du SAWEN, ainsi que des perspectives de développement des activités multilatérales basées sur une coopération forte des agences intermédiaires au niveau  national.

Dans son mot de clôture, son Hon. Mr Deepak Bohara, Ministre de la Forêt et de la Conservation du Sol, du gouvernement du Népalais a déclaré que : « La coopération et la coordination entre les organismes gouvernementaux, soutenus par leurs contreparties internationales est d’une grande importance pour s’attaquer concrètement aux questions de commerce illégal des espèces sauvages dans la région, ».

Le gouvernement Népalais s’est proposé de conduire le processus en abritant le réseau et en  agissant en tant que coordonnateur intérimaire de ce réseau. Au cours des six mois suivants, il se consacrera sur les informations pertinentes ainsi que la coordination et l’identification des ressources et des experts des pays membres, afin de développer des opérations conjointes, des programmes de formation, des plans de communication et des stratégies de mobilisation des fonds, qui permettront au réseau de commencer à interdire les activités de trafic importantes. Le gouvernement du Bhutan a quant à lui, proposé d'accueillir la prochaine réunion des membres du SAWEN.

 « WWF  se réjouit des résultats de  cette réunion et attend avec grand intérêt de travailler avec le réseau dans les mois à venir, afin de s’assurer du succès de cette initiative cruciale », a rappelé M. Diwakar Chapagain, Responsable des questions de Commerce de la Faune, du WWF Népal. « Nous apprécions la conduite exemplaire du  gouvernement du Népal et avons facilité, avec TRAFFIC International la tenue cette réunion. »

La première rencontre du groupe d'experts d'Asie du sud sur le commerce illégal de faune a été accueillie par le ministère de la forêt et de la conservation du sol du Gouvernement Népalais, et tendue possible grâce à TRAFFIC et à l’appui financier du Département d'État du gouvernement des USA.


Notes:

L'Asie du sud contient une gamme des habitats dune importance mondiale qui abrite une variété d’animaux et de plantes sauvages, tels les tigres et autres grands félins asiatiques, les rhinocéros, les tortues marines et d'eau douce, les pangolins, mais il est surprenant de voir que c’est richesse de la biodiversité fasse que cette région devienne une cible pour les braconniers et les trafiquants de faune.

Les gouvernements des pays d’Asie du sud prennent ont pris des engagements pour conserver leur biodiversité très sérieusement, et lors de cette première rencontre historique du groupe d'experts de l'Asie du sud sur le commerce illégal de faune il y avait une reconnaissance unanime des menaces qui pèsent sur la biodiversité au delà des frontières politiques. 

Il est clairement admis que le braconnage illégale et non durable, ainsi que les échanges illégaux de certaines espèces d’animaux et de plantes sauvages, est la à l quelle fait face ressources naturelles. Ceci implique souvent des paysages transfrontaliers et des habitats naturels, des mouvements des personnes et des marchandises à travers les frontières poreuses, et est de plus en plus caractérisé par des groupes de criminels organisés implantés dans plus d'un pays.

Plus de 50 participants, incluant les parties de la CITES, les douanes et la police et/ou d'autres agences, ont été invités lors de la réunion, à partager leur expertise sur les priorités à donner sur les questions de renforcement des lois fauniques.

Le groupe d'experts a également bénéficié des contributions du Consortium International sur  la lutte contre les Crimes Environnementaux (ICCWC), ainsi que de celui de l’OIPC-Interpol, le bureau des Nations Unies sur les Drogues et les Crime, et l'Organisation Mondiale des Douanes. Les expériences de la région voisine, l'Asie du Sud-Est, dans son travail avec le réseau d'application de la faune de l'ASEAN (ASEAN-WEN) étaient également les bienvenues, en partageant l'expérience acquise dans un processus semblable d’une action intergouvernementale contre le commerce illégal de la faune.