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Published 30 avril 2010

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Les gouvernements du monde n’atteindront pas leurs objectifs de biodiversité en 2010

Cambridge, UK, 30 Avril 2010—les leaders mondiaux ne sont pas arrivés à atteindre les engagements pris en 2002, lors de la Convention sur la Diversité Biologique (CBD) pour réduire le taux global de perte de la biodiversité d'ici 2010, et se sont contentés de surveiller les déclins alarmants de biodiversité, selon un document publié dans le journal « Science ».


Des indicateurs développés par TRAFFIC et UICN sont utilisés pour surveiller des tendances dans le statut des espèces de faune couramment employées comme nourriture ou médicament. © TRAFFIC

Dans la première évaluation d’étape réalisée en vue d’évaluer les objectifs de 2010, les scientifiques, à partir d'un éventail d'établissements, ont examiné des données de plus de 30 indicateurs de biodiversité - tels que les changements des populations, les risques d’extinction de certaines espèces, l'ampleur de la détérioration des habitats - mais n’ont pas mis en évidence une réduction significative quant aux taux en déclin. 

« Notre analyse prouve que les gouvernements ont manqué aux engagements qu'ils ont pris en 2002 : la perte de la biodiversité s’accentue chaque jour plus que jamais, et nous n’avons pas du tout atteint de progrès escomptés dans la réduction des pressions faites sur « les espèces, les habitats et les écosystèmes », a indiqué Dr. Stuart Butchart, du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, Centre de monitoring de la conservation et BirdLife International, et auteur de cet important article.

« 2010 ne sera pas l'année au cour de laquelle la perte de biodiversité sera stoppée, mais le point de départ de la prise au sérieux et de l’augmentation de nos efforts dans la protection de ce qui reste de notre planète »

Les indicateurs compris dans cette étude ont été développés et synthétisés en 2010 par l'Association des Partenaires pour les indicateurs de biodiversité - une collaboration de plus de 40 organismes internationaux et agences, développant des indicateurs globaux de biodiversité et la principale source d'information sur des tendances de la biodiversité globale.

Ils y ont intégrés les indicateurs développés par TRAFFIC et UICN pour la surveillance des tendances des espèces utilisées pour la nourriture et la médecine. Ceux-ci ont prouvé que les oiseaux et les mammifères utilisés dans ces buts sont généralement plus menacés que les autres. Ceci peut être dû à la surexploitation ou à la détérioration de l'habitat, ou même à une combinaison de plusieurs facteurs. 

« Indépendamment des causes, la diminution des ressources fauniques disponibles est une menace  pour la santé et le bien-être des personnes qui dépendent d’elles directement pour la nourriture et la médecine et dont leur collecte constitue une source de revenu, » a dit Thomasina Oldfield, chef de programme de recherches et d'analyse pour TRAFFIC et co-auteur de cet article du journal « Science ».

Il est nécessaire et urgent d’aborder la crise de la biodiversité dans le monde, qui, ajoutée à l'investissement durable dans la  surveillance et l'utilisation logiques des indicateur, permettrait de diagnostiquer  et améliorer l'efficacité de toutes les réponses.

Les résultats de la dernière étude qui introduiront dans la biodiversité mondiale, une 3ème perspective, la publication phare de la CBD, qui sera publié a Nairobi le 10 Mai prochain, lorsque tous les représentants des gouvernements du monde entier ,se rencontreront pour discuter des objectifs de 2010, et sur comment aborder les questions relatives à la crise de la biodiversité.

 « Bien que les nations aient mis en place quelques politiques significatives pour ralentir la dégradation de la biodiversité, celles-ci sont  malheureusement insatisfaisantes, et l'écart entre les pressions sur la biodiversité et les réponses reste toujours très large» a déclaré Butchart.


Notes:

Article du Journal : Butchart S. et al. (2010) “Biodiversité mondiale: indicateurs de déclin récent” Science.
Des copies de l’article du journal Science peuvent être reçues par le bureau des programmes publiques de l’AAAS Office. Tel.: +1-202-326-6440; E-mail:

les co-auteurs, représentent les institutions suivantes: le programme des Nations Unies pour l’Environnement et le Monitoring de la conservation, BirdLife International, Institut de Zoologie (Société de Zoologie de Londres), Statistiques Hollandais, L’université de Caroline du nord, UICN, Conservation Internationale,  Commission pour la Survie des Espèces de l’UICN, Groupe des experts sur les espèces envahissantes de l’UICN, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, , Secrétariat du Ramsar (Convention des zones humides), Commission Européenne pour la Recherche, Centre d’Application des science de Biodiversité, Réseau mondial Footprint, Université de Virginie, Institut pour la Protection et la Recherche Environnementale  – ISPRA, Société Royale pour la Protection des Oiseaux, Conseil Européen de Recensement des Oiseaux, Université du Queensland, Université de  Cambridge, Centre National de la Recherche Atmosphérique, WWF International, Centre pour la Biologie invasive et Centre de Recherche du Cap (Parcs Nationaux Sud africains), UNESCO, TRAFFIC International, Université Anglaise de Colombie, Centre National des Sciences Biologiques (Institut de Recherche Fondamentale TATA), Gardien de la Nature, USGS Centre de Recherche de la Faune de Patuxent, Conservatoire Américain des oiseaux, Université Stellenbosch, Université de Bath, et le Sanctuaire de Réserve de Faune de Al Ain.