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Published 21 août 2009

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Le crocodile échappe aux fouilles des inspecteurs

Léon, Guanajuato, Mexico, 21 Août 2009—Des inspecteurs du commerce faunique de l’Agence pour la Protection de l’Environnement (PROFEPA) ont été formé sur identification des peaux de reptiles et des produits fabriqués à partir de ces peaux, dans la mise en oeuvre d’un projet qui vise à renforcer la conservation des ressources naturelles et assurer leur utilisation durable.


Un sac en peau de crocodile: pouvez-vous dire s’il est vrai ou faux? © TRAFFIC   

“Le commerce international des peaux de reptile est un marché attractif, qui produit des bénéfices importants en même tant qu’il peut potentiellement affecter sérieusement la conservation des espèces concernées” a déclaré Adrian Reuter, Représentant  TRAFFIC Amérique du Nord à Mexico.

Durant les années 50, les crocodiles de Morelet ont quasiment disparus des forêts de Mexico à cause d’un commerce sauvage de leur peau, mais grâce à la loi des années 70, les populations ont été reconstituées progressivement.

“Nous espérons éviter de telles crises de conservation en nous assurant que ceux qui sont en charge de gérer le commerce des reptiles sont adéquatement formés dans l’identification des espèces vendues et dans la reconnaissance des trafiquants” a dit  Reuter.

Le commerce international des peaux de reptiles vaut des millions de dollars annuellement. En 2004, ce commerce des peaux et parties de reptiles  a enregistré globalement environs  629,000 Pythons Réticulés, 400,000 Lézard de Tegu et 1,540,000 alligators. 

“La mode joue un rôle important dans la demande du commerce des peaux de reptiles” a dit Reuter. “ Si certaines espèces en particulier sont des prisées par la mode, dans les grandes industries françaises, en Italie ou ailleurs, leur population sera rapidement affectée.

Ces dernières années, le nombre de peau de reptiles en vente a globalement diminué, mais on ne sait pas si cela est du à la réduction de la demande ou à un déclin de la population de plusieurs espèces.
Environ 30% des inspecteurs mexicains des ports maritimes du  PROFEPA, le programme des aéroports et des frontières, ont été également formés par l’expert en reptile, Ernie Cooper de TRAFFIC Amérique du Nord, bureau du Canada, afin de pouvoir les reconnaître selon des indicateurs appropriés , les qualifications et les outils pour s’assurer que le commerce des espèces sauvages est en conformité avec  la réglementation nationale et internationale, comme celle de la Convention International du Commerce des Espèces en Danger de la Faune et de la Forêt  (CITES). 

“PROFEPA a également développé sa capacité de surveiller le commerce de faune ces dernières années, avec de nouveaux équipements pour ces  72 bureaux, afin de permettre un transfert électronique des transactions , un reconditionnement des appuis à l’inspection et la standardisation des données pour la prise de décision politiques adéquates” a déclaré Francisco Navarrete Estrada, Directeur de la faune et de l’inspection phytosanitaire en port maritime, aéroport et frontières du PROFEPA.

L’atelier de formation de 2 jours a eu lieu les 20 et 21 Août derniers à Léon, Guanajuato,un centre pour les échanges de peaux de reptiles manufacturés reconnu internationalement et soutenu par l’ambassade britannique au Mexique. 


Notes:

* La formation des inspecteurs en identification des peaux d’animaux  renforce les capacités des pays signataires de la CITES et d’autres accords internationaux, de protéger les espèces en danger des risques de commercialisation.

* Cet atelier fait partie de mise en oeuvre d’un projet implémenter par TRAFFIC Amérique du Nord, avec l’appui du Royaume Uni, sous le groupe de dialogue pour le développement durable de l’ambassade britannique au Mexique. En étroite collaboration avec l’Avocat Général pour la Protection de l’Environnement (PROFEPA) à travers la signature d’un Mémorandum d’accord entre  WWF Mexico et TRAFFIC. Ce projet vise à contribuer la lutte contre le commerce national et international illégal des plantes et des animaux sauvages, et à renforcer les capacités des autorités responsables dans l’application des lois sur ce commerce à  Mexico, avec une emphase sur l’application de la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora).